Le fracas d’une rencontre
BIM : Je ne m’attendais pas à cela.
BAM : L’inspiration courageuse.
BOUM : La création contagieuse.
TADA : Et moi dans tout ça ?
BIM…
L’art ? L’art féminin ? L’art féministe ?
L’artiste ? L’artiste féminin ? L’artiste féministe ?
L’œuvre ? L’œuvre féminine ? L’œuvre féministe ?
Le public ? Le public féminin ? Le public féministe ?
Mais toujours : la palette, les expressions, les circonstances, … , les outils d’un langage.
Pourquoi ce n’est pas évident ? Pourquoi c’est préoccupant ?
BAM…
Des arts, des artistes !
Des œuvres, des publics !
Des messages, des récepteurs !
Des situations, des interprétations !
Des réalités, des réalisations !
Des performances, des circonstances !
Des communications, des émotions !
Des individus, des horizons !
Des structures, des indispositions !
Des attentes, des tergiversations !
Mais toujours : l’histoire, les espoirs, les expectations, …, les empreintes d’émotions.
Pourquoi ce n’est pas évident ? Pourquoi c’est préoccupant ?
BOUM…
L’égalité une évidence :
due,
attendue,
requise,
exigée,
prétextée,
circonstanciée,
stéréotypée,
enrobée,
enjolivée,
émancipée,
volée,
…,
mais toujours inégalement distribuée.
Les artistes engagé-e-s me mettent face à mes responsabilités :
Je m’indigne !
Je réclame:
Personne n’est à considérer comme une demi-âme !
TADA…
Je n’ai pas de pinceau, ni de piédestal,
Je suis née femme parfaitement banale.
Je me laisse guider par mes rencontres et les hasards,
Et découvre ainsi une Speakerine, une rencontre en ligne,
Un groupe, une thématique d’un soir : les femmes et l’art.
Bien que ma connaissance des arts soit bancale,
Je prends régulièrement le temps de m’incliner devant des œuvres originales.
Je le sais bien que les pièces maîtresses restent dans l’ombre exposées,
Mais je me retrouve quand même clouée par les vidéos de performances engagées.
Des artistes écorché-e-s me confrontent à mon âme,
Leurs expressions font échos à mes sensibilités en gammes.
K.O. Je suis ici et me demande là :
Pourquoi ces artistes je ne les connaissais pas ?
Blogeintrag von Maya Dougoud, 25.8.20
Das obige Gedicht erreichte uns im Nachgang zum ersten digitalen Apéro riche am 12.08.2020